Kate Turner, la psycho'.
J O U R N A L
Cher ami, cher journal, 12.02
Je l'ai encore vu. Il était dans sa petite cabane en bois, en train de fumer un gros pétard. J'ai cru qu'il m'avait vu, mais non, heureusement. Je pense être plus prudente la prochaine fois.
Il était si beau. Il paraissait tellement calme, et je pouvais sentir l'odeur de sa taffe expirée entre ses lèvres abîmées. Une odeur de cramée, un truc qui empeste, une odeur de shit, comme on dit, de la merde.
Et pourtant, malgré sa fatigue sur son visage, ses lèvres abîmées, ses mains écorchées, son teint tirant parfois vers un teint grisâtre, ses cernes bleues et ses joues creusées par le nombre de cigarette qu'il fume, je trouve qu'il a un charme. Et c'est ce qu'il me plait chez lui qu'il n'y a pas ailleurs, que je ne retrouve pas dans quelqu'un d'autre. Il est différent, il est triste, vide, mais il me plait, lui et pas un autre.
​
cher journal, 16.02
Il était là, sur le canapé avec Gabriel. Je ne comprends pas pourquoi il tient tant à lui. C'est vrai, mon frère est égocentrique et ne voit que son petit nombril. Il ne se rend même pas compte que son meilleur ami est malheureux. Si il me le laissait, j'en prendrais grand soin... Pour toujours. Jamais A. se sentira seul, jamais il aura ce regard triste et perdu, jamais, pas avec moi.
​
journal, 24.02
Et puis, soudainement j'ai pensé que si il était autrement que ça, je ne serais pas sûre de l'aimer autant. Et si il avait le sourire ? Et si, il n'était pas aussi creux, et si son âme n'était pas aussi perdue qu'aujourd'hui ? Je crois que m'arrêterais même pas, je passerais devant lui. Il me ferait ni chaud ni froid. J'ai pas envie de le changer, je veux qu'il reste comme ça, avec son sourire triste, ses yeux perdus dans le vide, et sa gueule de con. J'veux continuer le voir bousiller sa vie comme si il n'y aura jamais de lendemain. Sinon, ça serait pas lui que j'aime, non.
​
J O U R N A L
Et j'aime bien me promener tard, surtout la nuit. Je vois la lumière de sa fenêtre éclairer la nuit, éclaire ma nuit. Alors ouais, ça m'arrive de rester dans le buisson de son jardin et de l'observer. Et bordel ,ce que je le trouve beau. Il a quelque chose de différent. J'adore prendre des photos de lui.
Dear Diary, 03.03
Parfois, il est préférable de ne pas connaître la personne pour mieux l'aider, mieux l'admirer, et surtout ne pas être déçu. Mais moi, je ne peux pas rester à ma place,et ne pas exister dans sa vie. Je dois aller le voir souvent, même si j'dois utiliser Gaby comme prétexte pour lui rendre visite. Et puis, je ne sus pas comme on le croit, je suis pas une gamine.
- Obsession pour les personnes ayant des troubles.
- d'apparence sage
- collégienne/lycéenne
- vicieuse
- mesquine
- psychopathe (?).
- photographie
​
"Je ferais parti de sa vie. Qu'importe la manière dont j'y entre."
​
"Si je ne peux pas l'avoir, alors personne ne l'aura."
​
Résumé de Kate Tuner:
Vous l'auriez compris Kate n'est pas normale... Elle est obsédée par son voisin, Alexis qui est le meilleur ami de son grand frère Gabriel Turner. Elle va le pister, le traquer, l'espionner partout et qu'importe les risques... Elle a même un album sur lui, et évidemment, il n'est pas au courant de toutes ces photos sur lui qu'elle possède. Le droit à l'image ? Elle s'en moque. Peut-être découvririez-vous qui elle est véritablement ? Quel "amour' elle porte pour son voisin, et peut-être, tombera-t-elle amoureuse de vous ? Jusqu'à vous espionner et vous harceler...
​
"Vous me voyez tous comme une petite fleur. Gaby pense toujours que je ne sais rien et je connais rien à la vie. Il n'a pas tort. Mais à trop vouloir me protéger et m'assister, ça ne m'aide pas. Et je sais que je peux faire des choses. Je ne suis pas très grande, je ne mesure qu'un bon mètre et 57 cm, mais j'ai encore toute ma tête. J'observe, j'analyse, et j'agis. Je suis plus réaliste que mon frère, et je sais que je ne serais pas quelqu'un de très grand dans ce monde. Que ça soit au niveau social, ou professionnel. Je vois pas les choses en grande comme le ferait mon abruti de frère. Je préfère m'attarder sur des petits détails aussi subtils qu'ils soient. Je vois ce que les autres ne voient pas. J'ai un regard différent, peut-être extérieur par rapport à vous tous. Parfois j'ai l'impression de me voir de l'extérieur. Je ne sais pas si ça vous le fait, mais moi oui. Je me vois là, comme une abruti qui n'ose pas prendre la parole. Je me vois là, échouer à mon examen de physique. Mais je me vois là, à voir ce que les autres ne regardent pas. Le pauvre escargot qui s'est fait écrasé, la trace de main sur la vitre, les feuilles des arbres qui tombent toutes les 2 secondes. Je ferme les yeux, et je suis capable de te reconnaître dans le son de tes pas. Selon le poids, la conviction que tu y mets aussi. Je reconnais les gens pressés, les gens perdus dans leur pensées, ceux qui n'entendent pas non plus la sonnerie, et ceux qui ne veulent pas aller en cours en empruntant le chemin le plus long. Je remarque des choses dont tout le monde se tape. Mais juste à te voir, je sais comment tu es. En trois temps, je te définis, et je sais si tu vaux la peine que je m'arrête, ou non. Je suis Kate Turner, mais ça, tout le monde s'en tape."