Lew fait parti de ceux qui aiment la technologie, jusqu'à un certain point. Disons qu'il imaginait les choses différemment, autrement. Un monde laissant place à la nature avec une touche de technologie pouvant faire un monde meilleur, un monde bon. Il imaginait la technologie comme un moyen technique pouvant aider l'homme, les animaux, la nature, les êtres à être meilleurs. Lewis Brown se trompe rarement, malheureusement, il avait tort. La technologie mena à la perte de leur monde.
Lew a subi un accident terrible et violent, lui coûtant sa vie. Il est aujourd'hui un être mi-humain, mi-cyborg, ne savant pas réellement ce qu'il est. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il est vivant, et qu'il a une conscience. Bien que certains souvenirs soient effacés ou confus, le reste de sa mémoire est intacte. Il est là, en vie, avec quelques morceaux de métaux, de fers, de composants de cyborgs dans le corps. Et pourtant, il marche, il court, il réfléchit, il fait tout comme un humain. Il est toujours capable d'opérer, de manière moins précise qu'avant, car Lewis Brown est avant-tout un chirurgien. Le chirurgien le plus réputé d'Hurarid. Il aide tant bien que mal les citoyens, à travers cette pauvreté et le peu de matériel présent. Lewis essaye probablement de se racheter, ou de se donner bonne conscience, mais il reste l'homme le plus réclamé en ce bas peuple: leur vie est entre ses mains.
"Il suffit d'un tremblement et c'est fini. Je romps le lien, et à jamais, sa vie en est fini. C'est un travail que je pratique avec amour, passion, et je me dévoue corps et âme. Le bon Dieu m'a donné cette opportunité de sauver des vies, ou de les tuer. Je ne suis pas un messie, encore moins un sauveur, ou un héro. Personne n'est un ange dans ce monde, nous ne sommes que des démons, certains plus cruels que d'autres. Je découpe la chair, je la charcute, je la recoud. Tant de possibilité, tant de choix à faire en quelques secondes. Et vous ne pouvez imaginer comment mon cerveau peut dérailler. Je me demande parfois, comment j'arrive à les sauver avec cette impression de ne pas avoir conscience de ce que je fais, de ce que j'exécute en ces millièmes de secondes. Je vois leur douleur dans les yeux, mais pourtant je n'ai pas mal. Jamais mon cœur ne me serre, jamais une larme ne coule. Et pourtant j'ose imaginer leur douleur immense, leurs sanglots et leurs cris me le font souvent savoir. Et après chaque opération, ils me remercient, à tel point qu'ils seraient capable de me donner leur âme. Ils me remercient de tout leur corps, de tout leur cœur; de les avoir sauver. Ils sourient dans la douleur. Et ça, ça me réchauffe le cœur. Ces pensées là, ces souvenirs là, me rappellent à quel point une vie est si chère et qu'aucune richesse ne pourra remplacer ça: car c'est ici que se trouve la vraie richesse; dans le cœur de ces gens, dans le cœur de ces malheureux."